Quatre jeunes et leur professeur cherchent le bonheur par des moyens inédits : avaler des vers, devenir aveugle, ouvrir des portes imaginaires... Leurs quête croisées sont traversées par le discours d'une femme qui se cache sous un masque d'hirondelle ; jusqu'à ce que tout croule à 2h14.


À cheval entre théâtre et performance, ce texte fragmenté rempli d'échappées surréaliste porte sur l'adolescence, et sur l'humain en général, un regard ému et aigu.

Flamboyants et fragiles, trois jeunes qui partagent un appartement tentent de donner un sens au chaos où ils évoluent. L'extérieur les presse frénétiquement de se fondre dans le moule alors qu'ils pleurent sur l'état du monde, se cachent sous des déguisements, cherchent l'amour.

Comme s'ouvrir aux autres tout en préservant son intimité ? Au milieu du bourdonnement ambiant comment faire le tri dans son propre désordre ? Chassé-croisé de situations corrosives et attendries où le réalisme se dissout dans la magie, dans l'improbable et dans le déconstruit.

Des triplées étranges qui flambent de douleur, un couple atypique qui se consume d'amour, une femme seule qu'un désir interdit embrase : trois temps d'une ronde infernale qui est la fa fois contre, comptine et carrousel maléfique.

Entre humour noir et tragédie grecque, cette comédie féroce est une ode à l'humanité ordinaire. Enclos dans un cycle héréditaire implacable, les êtes qui l'habitent combattent leurs solitude de façon parfois loufoque, parfois tendre, parfois cruelle, toujours fulgurante.