Cette pièce en dix-huit séquences qui est centrée autour de Meyerhold, cherche comment raconter l'engagement d'un homme à travers ses masques et ses vérités successifs. Cet homme, emblématique du théâtre moderne est incarné dans trois figures différentes. Il faut entendre ses contradictions et devient lui-même un chœur de voix, une forme théâtrale plus qu'un personnage. Une écriture qui en appelle à un théâtre différent et à d'autres formes de jeu et de représentation.
Les lieux ont-il une mémoire ? Vincent Bady répond par l'affirmative et parcourt l'histoire tourmentée du camp de Rivesaltes. Ce camp militaire des Pyrénées-Orientales a connu plusieurs catégories de prisonniers dans une chronologie presque ironique si elle n'était pas si terrible.
Dans un bal des spectres mis en musique par une journaliste prompte à toujours poser la question suivante à un préfet protecteur de l'image de l'État, l'auteur les convoque tous : républicains espagnols de la retirada, juifs avant leur déportation, prisonnier de guerre allemands, partisans de l'Algérie…