Depuis le romantisme, le mélange des genres s'est imposé dans le théâtre contemporain. Conséquence des nouvelles données de la société post-révolutionnaire, cette rupture ne s'est pas effectué facilement. Un combat historique s'engage alors pour qu'émerge un public uni. La révolution de 1848 révèle les profondes contradictions masquées par ce projet. Si utopie il y eut, elle fut créatrice : inventant l'ambition d'un théâtre "élitaire pour tous", le romantisme traverse l'histoire du spectacle jusqu'à nos jours. Florence Nougrette montre d'abord ce que le programme et l'esthétique du théâtre romantique doivent aux lumières et aux genres qui fleurissent après la Révolution, comme le mélodrame. Les grandes pièces de Hugo, Musset, Dumas et Vigny sont replacées dans le contexte de leur création : dans quelles salles, avec quels acteurs, pour quel public furent-elles créées ? Questions utiles à la compréhension de la poétique et des enjeux idéologique du drame historique ou moderne, comme à l'appréciation de sa poétique. L'étude s'achève par un panorama de la mise en scène contemporaine de ce théâtre toujours actuel, qui ne cesse d'interroger le rapport de l'individu au pouvoir et à la communauté.
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