La Serbie à l'heure des funérailles de Slobodan Milosevic : une mosaïque de voix pour dire la douleur, la colére la violence,la misére, la haine les frustrations et les contradictions..
Dans ce texte puissant d'Angelica Liddell, la souffrance collective est aussi douleur intime. Les personnages, victimes ou complices croisés à la faveur d'une enquête menée par un jeune Occidental pour son Père, sont à l'image de ce pays : meurtris jusque dans leur chair.
Les filiation, plus qu'un repére, sont un tourment. Et les rencontres, plus qu'un échange, sont un affrontement ou un réglement de comptes.
La décomposition d'un pays devient déconstruction du texte : les voix s'enchaînent sans jamais vraiment parvenir à se répondre ; le langage cru et dérangeant contraste avec le lyrisme des textes liturgiques placés en cébut de scènes.
Artiste radicale, Angélica Liddell déflore notre bonne conscience et asséne les mots que l'on ne peut pas entendre.
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