La Mort de Danton n'est pas seulement un drame historique. C'est l'histoire d'hommes et de femmes emportés par une révolution qu'ils ne maîtrisent plus. Danton préfère mourir, entraînant ses amis avec lui, plutôt que de continuer à se battre pour une cause désormais placée sur le signe de la Terreur : " Je préfère être guillotiné que guillotineur."
Georg Büchner trouve la trame de sa pièce dans l'Histoire de la Révolution française de Thiers qu'il cite abondamment, parfois littéralement. Les principaux épisodes des derniers jours de Danton par l'historien français donnent chacun lieu à une scène. il a aussi emprunté à d'autres textes des anecdotes, des faits, des bribes de phrases, mais c'est avec Shakespeare qu'il rivalise pour la structure générale de son drame. Dans les dernières scènes, la pièce se détache de l'appareil des citations historiques pour prendre une dimension cosmique et tragique, faisant voisiner le stoïcisme des uns avec la folie et la peur de la mort des autres.
La traduction de Jean-Louis Besson et Jean Jourdheuil, souvent montée sur les cène, est publiée ici dans une version revu et corrigée, accompagnée d'une introduction et de notes. Les nombreuses sources de Büchner sont mise en évidence, permettant au lecteur d'entrer dans l'atelier du poète.
En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez nos CGV et l'utilisation de cookies pour vous proposer des contenus et services adaptés à vos centres d'intérêts et vous permettre l'utilisation de boutons de partages sociaux. En savoir plus sur ces paramètres