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Les librairies
Il était une fois, dans le VieuxSud-Ouest africain, un chemin de fer qui reliait deux pays. Au début, il avait fière allure. Le temps, l'absence d'entretien, la mauvaise gestion, la corruption les plans d'ajustement structurel l'ont laminé.
À son chevet, un sauveur se présente : Bolando, roi des Gitans. Il pèse plus lourd à lui seul que le PIB annuel des états du Vieux Sud-Ouest. Sa méthode : ne pas perdre du temps à discuter, à l'image des Américains qui appliquent la formule "We try, we fail, we fix" ( on essaie, on rate, on répare) ou encore des blancs de poissons qui, pour faire face à un imprévu, éclatent virevoltent et se reforment un peu plus loin quelques instants plus tard.
Au départ de ce "western électro africain", commande d'écriture de la Compagnie de l'Acétés, on retrouve le projet pharaonique de "boucle ferroviaire" reliant Abiddjan à Cotonou et Lomé en passant par Ouagadougou et Niamey. Un projet accaparé par un industriel boulimique, qui tente par ailleurs de mettre la main sur l'ensemble de l'audio-visuel français.