Actualités
Chercher par auteur
Chercher par titre
Avis des lecteurs
Les librairies
Une femme interpelle Sweetie : elle entend des vrombissements dehors, des bourdonnements derrière les murs. Qui peut bien produire ces bruits dont elle se sent menacée ? Ses propres enfants ? Les voisins ? Sweetie ne répond jamais : qui est-elle ?
Farcesque, grotesque et politique, Sweetie est le dernier texte de Philippe Malone. Il est l’écho d’un petit monde qui préfère s’enfermer, se replier sur lui-même, empêcher toute mutation, tout accueil de l’autre qu’il soit jeune ou étranger pour préserver ce qui s’écroule de l’intérieur.
Pourquoi deux Sweetie ?
Si la version féminine brise certains codes moraux, politiques, la version masculine s’attaque au masculinisme du pouvoir, au patriarcat, dont tous les codes sont encore activés (voire suractivés aujourd’hui notamment chez certains chefs d’Etat.).
L’intérêt de cette double publication est, outre la singularité de l’objet, de déplacer l’enjeu même du texte au centre des deux versions. Un même texte, selon qu’il est masculin ou féminin, ne brasse pas les mêmes enjeux symboliques, politiques ou sociétaux. Il produit des images distinctes qu’il devient très intéressant d’interroger. Il implique en outre une lecture décalée du texte, une interrogation sur notre propre grille de lecture et une prise en charge spécifique au plateau, quel que soit le sexe choisi.
Bref, il renvoie à nos représentations, non par le discours, mais par le vide laissé entre les deux propositions. Il pose la question du sexe du pouvoir et des images, refoulées ou plébiscitées, qui y sont associées.