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Les librairies
Paying for it, « c'est payer pour baiser » mais c'est aussi en payer le prix moral, économique et social.
Après de multiples rencontre auprès de travaileur.se.s du sexe, de policiers de la brigade des mœurs, de clients, d'associations de défense des travailleur.se.s du sexe et d'une de leur porte-parole, Sonia Verstappen, qu accompagne le projet depuis ses débuts, les actrices et acteurs de ce spectacle incarnent la parole de ces femmes que la société veut rarement entendre. Les travailleur.se.s du sexe sont ici sur scène et nous parlent de leur métier, de leur vie, d'elles, de nous.
Elles témoignent de la précarité das laquelle certaines sont maintenues, des discriminations et des stigmates qu'elles subissent en tant que femmes, en tant que putes, en tant qu'étrangères. Elles, qui connaissent les hontes et les secrets de beaucoup d'hommes. Qui écoutent, accueillent et soignent les corps.
Elles parlent de leurs conditions de travail dans une société qui refus de leur reconnaître des droits. Des pratiques qui se diversifient. Elles rappellent, aujourd'hui encore, que vouloir abolir la prostitution ne mène qu'à augmenter les violence qui leu sot faite. Elles convoquent l'histoire de nombreuses femmes, qui, depuis des siècles, se sont un jour prostituées pour survivre ou pour s'émanciper. Des femmes qui, hier comme aujourd'hui, ont été punies pour avoir transgressé l'ordre patriarcal, pour avoir gagné de l'indépendance. Car le stigmate de putain frappe toutes les femmes, comme un coup de fouet, il est un châtiment, il menace, il contrôle. La lutte pour les droits de toutes les femmes ne commence-t-elle pas par la lutte avec les putes et e donnant la parole à ces femmes qui réclament qu'on cesse de les traiter comme des victimes ou des criminelles pour enfin les entendre et les regarder comme des personnes.