En disant ce certains acteurs ou interprètes qu'ils ont de la présence, on évoque une qualité dont la force d'évidence échappe souvent à l'articulation du discours ; ou, pour paraphraser Saint Augustin, on sait reconnaitre la présence, la nommer, mais sans savoir toujours l'expliquer ni la définir. D'où la gageur et ce défi, tenter de cerner la part d'insaisissable dans le jeu de l'acteur ; en quoi la présence se distingue t'elle d'autres notions aussi problématiques que l'énergie, la photogénie l'aura, le charisme. Quelles en sont les modalités, état ou effet qualité intrinsèque ou expérience du spectateur, grâce fugitive ou puissance inaliénable, don individuel ou attente et sidération collectives. Quelles en sont les variantes culturelles, esthétiques ou génériques : monstre sacré ou ascète, star hollywoodienne ou modèle bressonien, corporéité théâtrale ou virtualité cinématographique. Et pourquoi, chemin faisant, ne pas s'interroger sur la pertinence même du concept. A ces questions ont tenté de répondre spécialistes et praticiens du théatre et du cinéma, au croisement de la réflexion et de l'expérience, en un temps ou le virtuel ne cesse de gagner du terrain.
En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez nos CGV et l'utilisation de cookies pour vous proposer des contenus et services adaptés à vos centres d'intérêts et vous permettre l'utilisation de boutons de partages sociaux. En savoir plus sur ces paramètres