Je ne veux pas qu'à la fin de La Mouette Treplev soit mort. Je ne veux pas qu'à l'issue de Oncle Vania, Sonia devienne folle. Je les kidnappe et les envoie, bien des années plus tard, dans la salle d'attente d'un médecin célèbre, un guérisseur des âmes en déroute. J'oblige Sonia et Treplev à se rencontrer, à se raconter, à raconter l'histoire que Tchekhov nous raconta. chacun, au fond, donne sa version des faits... Et puis, il y a l'histoire que j'ai envie de raconter, ce qui s'est passé après, ce qui n'est pas forcément racontable, ce que le temps a accompli : douce amertume, ironie eu réel, relativité de toute blessure...