A la fois mélodrame subsaharien pièce de genre aux allures de polar sahélien et compte-rendu d'une réalité précisément observée, Bamako dégage un charme rare et instaure un climat à la fois nostalgique et vénéneux ou gravite une constellation de personnage attachants : crapules, touristes naïfs, jeunes ambitieux servantes au grand cœur, et vieux toubabs tannés à tous les soleils d'Afrique... Alternant violence humour et tendresse dans une théâtralité efficace, Eric Durnez dresse le portrait sans complaisance d'une capitale chaotique et charmeuse à l'échelle d'une Afrique mal partie, pourtant riche des potentiels de sa jeunesse.