Bchner a vu que la Révolution était un événement total dépassant le champ politique pour emporter tout le space social dans une danse folle. A vingt-deux ans, il a mis toute la Révolution dans son oeuvre. Médecin, il décrypte et décèle toutes les passions des individus et de l'époque : l'ivresse et la violence du pouvoir, les noces de l'érotisme et de la pulsion de mort, le désespoir affolé des condamnés, la sottise menaçante du peuple embourbé dans sa misère. Philosophe, il scrute les raisons intimes de la mort de Danton, en deçà même du politique : cette vitalité qui doute et qui s'épuise, ce gai savoir du néant qui conduit Danton et les siens vers une sorte de suicide. Révolutionnaire, il est pris de vertige à propos de la Révolution, du chemin inéluctable qui mène Robespierre de la Vertu à la Terreur, et Danton de la défense du peuple.
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