Une seule (petite) recommandation pour qui va entrer dans l'espace du Radeau. Ici le théâtre ne représente pas le monde, ni même la vile immense. Qui viendra dans l'esprit d'un désir de reconnaissance ressortira perdu, désorienté, voire blessé par ce qui ne lui sera pas arrivé. Car c'est bien l'enjeu du temps passé avec ceux du Radeau. "On ne raconte pas ça. On dit : quelque chose a passé. Est passé. C'est passé." C'est ainsi que parlait Didier-Georges Gabily qui venait souvent les voir. Car avant le récit, en dessous du récit, c'est bien une petite machine " à voir ensemble " que François Tanguy met au point, de spectacle en spectacle avec le Théâtre du Radeau. Et quand on fait taire le monde alentour, quand le silence commence à naître du plateau, les acteurs se mettent à parler en silence et l'air à circuler autrement. Bruno Tackels, après les Castelluci, pose ici le deuxième opuscule d'une série consacrée au "écrivains de plateau", ceux qui écrivent avec les mots "de" la scène, dans les "langues étrangères" de la scène.
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