Le théâtre dans le théâtre : l'auteur, la comédienne, et le machiniste et la femme de ménage règlent leurs comptes et ceux de tous les protagonistes de la scène. On avance dans la luit de Madame Lucienne en épluchant les masques successifs de la fiction.

Les derniers jours de la présidente et passionaria argentine - elle a un cancer - et elle règle ses comptes avec son entourage alors qu'elle met en scène sa propre mort.

Quelque part dans le Grand Nord, deux jumelles Leila et Maria, passent leur vie à  se shooter à  l'héroïne en rêvant aux lingots d'or improbable d'un coffre fort numéroté. Deux autres jumelles, gangsters en jupons féroces, Joséphine et Fougère débarquent... On se flingue, on se mange, on se jette à  la figure des mots assassins... Et on se relève l'instant d'après tout aussi joyeusement dans ce cauchemar grotesque et baroque !

Il y a chez Copi une très grande discrétion devant ce sujet bateau, sujet gâteau, qu'est la mort. Au moyen d'écarts de dialogue, Copi fait basculer cette comédie-farce de la mort vers une fête de l'amitié, et en premier lieu de l'amitié qui attache les homosexuels. Car la pièce est là  : dans le lien amical, fraternel, de l'acteur Cyrille, condamné et de son copain, Hubert, et dans l'alliance de charme et de cruauté par quoi ce vieux couple entreprend d'intercepter de la chair fraîche, un grand dadais de jeune…

Dans l'URSS de la fin des années de dictature, deux transsexuels dans un bar, La Taverne Lénine ou les cosaques sont plus dangereux que les loups... Madame Garbo, ancien homme devenu femme, professeur de piano en Sibérie a mis enceinte Irina, qui quand elle était petit garçon, se faisait sodomiser par les Arabes à  Tanger.

Dans la tradition du théâtre campagnard argentin, cette pièce inédite, baroque et nostalgique se nourrit de grand mythe de la Pampa: le gaucho éprit de justice et de liberté, errant (comme tous les personnages de Copi), perdu dans l'adversité de la nature ou de la grande ville, toujours à  la recherche du bonheur simple, et terminant trop souvent sa course solitaire dans l'infortune et le ratage. Heureusement il ya l'humour qui semble décidément ne pouvoir s'accomplir que dans le malheur et le vertige de la décadence.

Dans une navette spatiale, Loretta Strong, cosmonaute, essaie de joindre au téléphone la Terre, car on aurait oublié de brancher l'oxygène de la cabine. Une certaine Linda fait irruption dans la communication et lui apprend que la Terre, envahie par les Hommes-Singes, vient d'exploser. Dans la navette, des rats envahissent la tuyauterie. Sur la Terre comme dans l'espace, c'est l'apocalypse...

Le jour de son cinquantième anniversaire, L., un ancien mannequin devenue écrivain qui vit avec sa bonne Goliatha, reçoit en cadeau un grigo de la part de sa Mère. Dés lors que le frigo fait irruption dans leur vie, il fut que d'une des deux entre dedans. Mais laquelle ?

Copi, l'homme de théâtre dont les pièces n'ont jamais cessé d'être jouées, examine les questions de mémoire, de mort et de conflits d'identité à travers une écriture à la fois drôle, caustique et violente.

Ce style, associé au caractère universel des thèmes qu'il aborde, sont les clés de la longévité de ses oeuvres. Si les personnages et les expressions sont dans l'air de leur temps, la construction est d'une solidité intemporelle. Il y a chez le metteur en scène une mécanique de précision, un enchaînement de rebondissements, une…

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