Girafon, iguane, hamster... : animaux en attente, en trouille, une drôle d'arche de Forgeau aux gueules d'anges, aux cœurs de démons, cachés dans le nuage de fumée satanique de son foutu cigare. Ou dans ses cendres, allez savoir... Forgea enfante des mots bruts et fluides, ça nous fait mal, comme une déclinaison latine ratée. Un accouchement sauvage. Moi, j'aime ça, ce mal joli, cette écriture qui ne s'arrête pas, qui va de l'avant.

Quatre générations différentes de Federico(s) renouent avec la parole oubliée des victimes de la barbarie des hommes. Des décombres fumants de la guerre d'Espagne, Filip Forgeau extrait les bribes d'une histoire qu les enfants des républicains ont vécue dans le silence et la passivité complices des autres gouvernements d'Europe. Alors que le franquisme prend le pouvoir, ceux qui incarnaient le « péril rouge » font l'objet d'une répression sanguinaire.

À travers les lettre qu'ils reçoivent, et alors qu'ils ont décidé de parler des horreurs de cette période…

Une petite fille entre avec inquiétude et fantaisie dans les mystères de la nuit. Elle y rencontre le Marchand de sable qui, tel un grand-père rassurant, répond à ses questions sur le cosmos, le temps, les songes... jusqu’à ce que tous deux réussissent à plonger le monde dans un sommeil apaisant.

Un drôle de petit garçon joue à cache-cache avec sa moustache et croise d’étonnants personnages. Cette épopée surréaliste invite à se questionner sur l’importance des rêves, de l’imaginaire et du regard que l’on pose sur le monde pour grandir.

À travers l'enfance de Marie, sa rencontre avec Pierre, l'histoire d'amour fusionnelle qui les unit, leur soif inassouvie de la recherche la quête d'un rêve humanitaire et scientifique et jusqu'au deuil et la porte de l'être aimé : une plongé bouleversante au plus profond de la vie, du cœur et de l'âme de deux êtres en fusion...

À travers l'existence de Milana Jensenskà, de son enfance derrière la fenêtre "avec vue sur le monde" à son décès dans un camp nazi, en passant par les bombardements ou ses rêveries passionnées et passionnels avec Franz Kafka (dont elle fut la traductrice), Filip Forgeau nous dévoile une histoire d'amour prise dans la tourmente de la Grande Histoire.

En donnant la parole à Adèle et Léopoldine Hugo, Filip Forgeau nous plonge dans un univers peuplé de fantômes  univers tantôt romantique, lyrique, onirique... dans lequel la figure du père transparaît par-delà la destinée de ses deux filles.

Un rideau. Oui, un rideau, juste ça. Que peut-il bien y avoir derrière un rideau ? Un père absent, un enfant inaccessible, l'amour impossible, l'écriture et ses fantômes. Pour Anaïs Nin, écrire ce n'est peut-être que déshabiller les fantômes ? Les mettre à nu ? Alors, de toute son existence, elle ne fait que ça : mettre à nu ses fantômes, et se mettre à nu devant ses fantômes...

Grande Sœur a perdu son Petit Frère. Pourtant, elle continue de dialoguer avec lui. Ensemble, ils évoquent les souvenirs de leur vie commune. Grande Sœur pense aux bêtises et aux découvertes que Petit Frère ne fera pas, à celles qu’ils auraient pu faire ensemble. Elle exprime son incapacité à consoler leurs parents, le manque et la peine qui perdurent malgré les années. Mais Petit Frère en est certain : un jour, ils se retrouveront.