Il s'appelle Le Grand, elle s'appelle La Petite. ils sont seuls au monde. il ne leur reste plus qu'à  se rencontrer, à  s'inventer des fables. Pourquoi, le jour, les étoiles disparaissent ? comment faire réapparaître le fantôme de leur Mère ? Comment traverser des villes et frapper aux porte des maisons ? Ils sèment des cailloux sur leur chemin et l'un d'entre eux les accompagne. Lorsqu'ils l'ont fait le tour du monde, ils s'interrogent. Comment donner un sens à  leur histoire.

Une route dans un désert de silence. Lumpe, marchande de sons, roule devant elle son bison plain de bruits, à  la recherche de clients. Une jeune femme apparaît, une petite boîte de Coca vide à  la min. Ce n'est pas vraiment la rencontre que Lumpe espérait faire.

Il y a longtemps, un garçon a vu une fille par la fenêtre et, depuis ce jour, il a figé sont souvenir dans sa mémoire. Devenu grand, il vit avec sa Mère, il écrit, et sa vie monotone lui fait oublier cet instant miraculeux. mais les souvenirs sont tenaces ; tôt ou tard, ils sont convoqués, réclament leur dû.

Le Père, la Mère, l'enfant. Nous n'en finissons pas de nous nommer. Nous n'en finissons pas de jouer. Les fleurs, la chaise, la table. Les objets, eux, restent immobiles. C'est pour ça qu'ils ne parlent jamais.

Un homme jure. il tombe sur un couteau. Il tue une fille. il trouve un type. Le type crée le monde. Ils partent tous les trois. Ils organisent un petit cabaret sur une estrade pour faire venir quelqu'un. Mais personne ! Alors, il s'installent dans un coin, organisent un petit monde à  leur manière, avant de trouver refuge chez une dame.

Cette pièce est le troisième volet d'une trilogie débuté avec Bouge plus ! suive de Christ sans hache. Deux personnages compagnons d'infortune, tentent de faire revivre un monde disparu en l'évoquant sous forme d'inventaires, de souvenirs, de poèmes. La seule cohérence de leurs récits, l'unique moyen qui leur est donné de mesurer le onde, c'est leur ivresse. Se joindront à  eux une fille et un orchestre.

Une fille vide son sac. Le sac est marron, elle en sort un petit carnet, un tube de crème, un légume, un pistolet, etc. Chaque objet est l'occasion de raconter un peu de ce monde vécu de l'intérieur d'un sac.

Un homme cambriole des maison, la nuit. Quoi de plus normal, par les temps courent ? Mais quand c'est la lampe de poche de ce cambrioleur qui prend la parole et qui témoigne, tout s'éclaire sous un jour nouveau.

Philippe Dorin crée des situations presque immobiles dans lesquelles il instille un mouvement quasi imperceptibles et pourtant inexorables. A la manière d'une ritournelle, ses personnages sont des enfants qui jouent, des enfants qui jouent des rôles, des rôles de théâtre, un théâtre dans le théâtre. En pointillisme, Dorin propose une partition douce-amère, pleine de charme et de tendresse.

Père Noël le 25 décembre, SDF le reste de l'année. Portrait original et troublant d'un homme qui ne peut s'empêcher d'enfiler un fois par an le célèbre costume route du Père Noël pour égayer les enfants. Malheureusement ce drôle de Père Noël est aux prise avec sa mère qui rêvait d'un autre métier pour son fils...

Cinq sœurs de neuf à soixante-quinze ans, unies comme les cinq doits de la main, sont reclues dans une maison vide, quelque part en Russie.Tous les jours, elles s'amusent à évoquer des secrets de eur passé commun, et certains sont dr'matiques; Elle se chamaillent, se font peur, se rassurent, rêve de matiage, jouent aux cartes, voivent de la vodka, chantent. Qu'attendent-elles ? Qu'on les délivre enrin ? Mais de quoi ? Mais de qui ? D'elles-même, sans aucun doute.

Une petite fille construit sa maison imaginaire. Deux minutes plus tard, elle est devenue une vieille dame. Mais elle porte tojours ses chaussures d'enfant.

- C'est l'heure de mourir, annonce le promeneur.

- Déjà ? s'étonne la vieille dame. Laisse-moi juste le temps de rendre les chaussures !

La vieille dame retrouve la petite fille qui veut la retenir. La vieille dame accepte à condition que le lumière reste éteinte. mais la petite fille rompt souvent le pacte. Elle ne doit…

En 2084, vous ne pourrez jamais être seul même si vous vouliez juste vous lavader, tranquille. En 2084 des robots commenteront un match de foot à la télé en buvant du pastis. En 2084, des créatures étranges pourront vous décapiter en deux temps trois mouvements. En 2084, le grand Mozart se verra dépouillé de son art.En 2084, même les manipulateurs des clones que vous serez devenus seront congédiés, car vous serez contrôlés par des puces électroniques. Vous révoltez ? N'y songez pas.En 2084 vous vivrez dans un monde idéal.

Chansons, tennis, guerres, famille, football, repas, jeux, achats, copains, histoires... C'est a vie, c'est le monde, notre jolie terre toute ronde.

Erreur ! Le monde est devenu plat et rectangulaire, c'est l'écran de la télévision. Et là, pas le choix : soit vous êtes dedans,soit vous ^tes dehors. Si vous êtes dedans, attention à la concurrence, si vous êtes dehors, vous serez toujours assis, vous ne direz plus rien, vous regarderez défiler le monde, c'est tout.