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Avis des lecteurs
Les librairies
Deux hommes, longs manteaux noirs, longs cheveux blancs, comme en dehors du temps. Devant eux, sur la table, un livre ouvert aux dernières pages. dernière nuit : le lecteur envoyé du cher visage"", l'être disparu ne reviendra plus. il reste peu à dire, l'aube va poindre."
Dans un repli de désert, une femme s'enlise lentement : jusqu'aux aisselles, jusqu'au menton, jusqu'à la nuit de son retour au règne minéral. Autour de ce naufrage, les épaves de toutes les agonies : un conjoint muet, une brosse à dents, un miroir, une fourmi croyant à l'avenir de ses œufs. Dans la conscience, enfin, des raisonnements et des souvenirs éboulés des formules des tics, des restes d'élan et de sommeils...
Au lieu dit «la planche», reconnaissable parce qu'un arbre seul y vit, Vladimir et Estragon se retrouvent chaque jour pour attendre jusqu'à la nuit Godot. Godot, c'est avant tout la promesse d'un avenir meilleur, à moins que ce ne soit qu'un passé qui, à force d'être raconté est à jamais usé, disparu. Au cours de leur attente, les deux compagnons voient arriver deux personnages, dont l'un conduit l'autre, qui entament avec les deux protagonistes, un dialogue sans issue. Ceux-là aussi, font partie du rituel quotidien, l'habitude, «cette grande sourdine».
Trois voix, trois haut-parleur, trois épisodes de la vie d'un même personnage.
Une femme dans un fauteuil à bascule : grand yeux, visage blanc, perles... de son plus beau noir vêtue. Sa voix intérieure s'élève fin d'une longue journée"". La vieille berceuse, cette de la Mère, la berce jusque dans sa mort... Autre naissance ?"