Il s'agit d'une pièce en trois volets ponctués de petites conversations entre le Taureau fort distingué, la Truie angora rousse et La Brebis carnivore au sujet de leurs conditions de vie et de leurs propriétaires : Boruta Priscillone le sans-papiers revendiqué, Paule Kadillac la fille qui voulait renaître homme, et Elfie Razhad la Mère qui voit partir en un seul jour son mari et sa maîtresse. Trop à  l'étroit dans leur sexe, leur âge te leur nationalité, ces personnages se débattent et tente de se libérer du joug de l'identité…

Elles sont sept. Sept petites vieilles marchant dans la nuit, loin du homme ou elles s sentent prisonnières. Avec la bienveillante complicité d'une infirmière, elle sont parties afin de mourir comme elles le souhaitaient.

Un fois bu le café, mes yeux dans le fond du marc de mon déjeuner anglais oranges, œufs, flageolets, toasts à  la terrasse du grand hôtel, mes bras tombent, dégringolent dégoulinent à  mes pieds. Impossible désormais de manger, je regarde tout qui refroidit, pourrit plus ou moins dans le même temps : oranges; œufs, flageolets, dans le plat. En bas, dans la ville, le bruit se transforme en un milliard de mouches vertes.

Ces fragments de vie, ces concentrés d'aveux, (parfois impudiques, souvent audacieux) portent une réflexion sur le théâtre et ses mises en abyme de la réalité. La présence affirmée des corps, la liberté qui leur est accordée dans ce théâtre qui dépasse les cadres et autorise leurs audaces et leurs humeurs, c'est peut-être le grain de sable d'un spectacle vivant et palpitant dans les rouages et les mirages, les illusions de papiers glacés et d'écrans qui figent et asservissent.

Pour cette quatrième édition des Intrépides, six auteurs sont composé une pièce courte autour du théème : "Basta !" Issues du monde des lettres et du spectacle, elles expriment, à travers des histoires au ton décalé, comique ou grave, une envie d'en finir avec la domination masculine, le sexisme ordinaire, la malédiction de naître fille ou encore, l'angoisse de vieillir..

Elles composent ainsi, de leur plume sensible et acérée, des portraits de femmes à fleur de peau qui, chacune à leur manière, décident de résister à toute…

Nous avons été heureux. C'est écrit à la fin de notre histoire. Ils vécurent heureux, si heureux, tellement heureux ! Bonheur, je et ravissement de chaque seconde, le bonheur nous a collé aux poulaines, aux ballerines, aux basques, mais il ne colle plus à mes bottes, ce fabuleux bonheurs, cette onctueuse insouciance.

Et si Penthésilée, reine des Amazones, s'était volontaires empalée sur la lance d'Achile pour emmener la guerre ailleurs ? pour bâtir un nouveau monde, pour porter une voix entre la vie et la mort, la civilisation et la barbarie, le féminin et le masculin.

Comment peut-elle regarder l'océan sans penser à lui parti pour un tour du monde en solitaire ? Il faudra tenter de renouer un dialogue, ou du moins un échange, et accepter que l'océan puisse nous transformer bien plus qu'on ne le transforme.

Mu par la nécessité d'affirmer la place de l'écrivain dans le champ du théâtre, et encore plus en cette période bouleversée, Stanislas Nordey, directeur du Théâtre National de Strasbourg, a passé commande de textes courts à 12 auteurs pour des acteurs/actrices du Groupe 45. Fidèles à leur langue et à leur univers, ou creusant de nouveaux chemins, chacun, chacune a écrit un solo ayant en tête l'interprète initial. Le constat du titre est le fil des texte qui compose ce volume, véritable panorama des écritures d'aujourd'hui.

Avec acidité et humour, et en reprenant les éléments iconiques du conte de Perrault, Marie Dilasser et Hélène Soulier tissent une fable d'aujourd'hui, une histoire où les jeunes filles sortet du silence et s'allient pour prendre possession de leur corps et de leur vie.

Au camping, Tiph et Rod se prélassent sur des transats. Entre eux, un jerrican que Tiph vide de son eau pour étancher sa soif. Et là, surgit une épineuse question.

Dans La Chambre rouge, l'humain détruit la beauté du monde. Pour mettre un terme à ce carnage, Moi a une solution. Il faut que son espèce laisse place à une autre ; Qu'elle prenne sa laideur et aille s'enfermer. Des fenêtres de leurs chambres, les êtres humains observeront aussi la renaissance du monde.

Senora Tentacion est un hommage à la génération qui a été contrainte de cacher leur amour. L'une est femme de ménage, l'autre est concierge, la soixantaine, une façon d'être au dehors, au travail, en famille, avec les amis ; et une autre dedans, à l'abri, chez soi, en planque.