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Hommage à Laurent Terzieff
Un flot de paroles pour conjurer l'absence. Que faire d'autre lorsqu'on se retrouve "avec l'immense" sur les bras ? Comment lui faire une place.0
La dynamique de ces paroles tient au mur de silence auquel elles s'affrontent.
Le Théâtre le plus actuellement nécessaire et celui qui offre ce qui manque le plus au monde actuel, monde extraverti du tout-spectacle, adonné au vertige des apparences, de l'image et de l'extériorité : non pas un spectacle qui satisfait, une belle vue, mais un lieu de passage - il y en a si peu - vers la profondeur lente, obscure, imprévue, de nous, de l'autre, des relations humaines et sociales, des énigmes primordiales dont, pour les coup, on peut être certain de l'actualité.
Cette lettre posthume au grand comédien à qui le Philoctète de Jean-Pierre Siméon offrit son dernier rôle au théâtre, est, autant qu'un hommage à l'amitié et un témoignage de reconnaissance, un bref manifeste en faveur d'un théâtre fondé dans la langue et la parole des poètes, dont la continuation est pour l'auteur de ce livre une nécessité artistique, morale et politique.
Ajax, comme Pholoctète, Électre ou Antigone, est bien un être révolté et comme pour les autres sa révolte peut bien se justifier de la trahison des siens, de l'injustice qui lui est faite, d'un besoin de vengeance qui est la nécessaire réponse à l'humiliation. Cependant, si dans toutes les pièces l'excès et la démesure des sentiments humains sont le ressort du tragique, Ajax présente une originalité qui lui confère une dimension neuve et troublante : le fait majeur y est la folie, la vraie foie délirante, l'effroi qu'elle inspire et…
Deux jeunes femmes avec bagages s'installent dans la salle d'attente déserte d'une gare perdu de la grade banlieue, attendant qu'on vienne les chercher. Comme il est naturel et ordinaire, c'est dans cette circonstance vive que l'imprévu advient, et tout déraille.
Ni traduction, ni adaptations, on peut nommer ces textes "variations poétiques". Des tragédies de Sophocle, Jean-Pierre Siméon conserve l'argument, les motifs centraux, les personnages et la trame principale, tout en créant une langue unique dans laquelle la parole s'invente dans sa propre rythmique.