Oedipe Tyran, et non plus Oedipe Roi. Traduire ainsi le tire de la célèbre tragédie de Sophocle, Oidipous Turannos, c'est afficher le parti de cette nouvelle traduction, qui se veut au pied de la lettre. Avec un triple souci : donner au lecteur un accès plus direct à la tragédie grecque ; faire entrer en résonance le monde antique et le monde contemporain ; restituer à la pièce sa puissance théâtrale, en offrant au jeu de l'acteur une langue qu'il puisse investir. Le texte de Sophocle est ici rendu à …
Cruauté du sort qui amène Oedipe à commettre à son insu l'acte criminel prédit par l'oracle ! Averti par Delphes qu'il tuerait son Père et épouserait sa Mère, il fuit les lieux de son enfance espérant ainsi préserver Polype et Marope, ses parents présumés... que ne lui a-t-on dit, hélas, qu'il était le fils de Laïos ! Ignorant du drame ancien, aveuglé par le hasard, Oedipe court à sa perte. Il tue un voyageur qui lui barre la route, libère Thèbes de la Sphinge, épouse la reine de la cité,…
La pièce d'Antigone commence au moment ou les deux filles d'œdipe, Antigone et Isméne, apprennent que Créon, le roi de Thèbes, vient d'interdire l'enterrement de Polynice, leur frère, pour le punir d'avoir combattu contre sa patrie. Mais Antigone transgresse ce décret. Créon et Antigone incarnent deux idées de la communauté, deux conceptions de la loi, deux versions du sacré. Au cœur du conflit tragique, la vérité humaine et politique de la communauté est liée au sens que le vivants donnent à la mort apparue autour du VIIe siècle avant JC,…
La Victoire d'Antigone traite de la condition humaine. Et surtout, celle des opprimés. Opprimés par un soi-disant destin aveugle, derrière lequel se cachent en réalité d'absurdes diktats religieux, d'odieux impératifs économiques, ou d'inacceptables ségrégations. Il ne s'agit pas ici de se contenter du constat des calamités qui s'abattent sur l'espèce humaine mais avant tout d'un combat, de la dynamique d'un refus devant ce que l'on nous présente trop souvent comme une fatalité. Et que ce soit une femme. Antigone, qui passe résolument à l'attaque ne peut que nous réjouir :…
LE Chœur Sur la maison des Labdacides
Je vois dès l'origine
S'abattre malheur sur malheur,
Un mal qui d'âge en âge se transmet sans trêve
Pour frapper les vivants après ceux qui sont morts,
Un mal dont sans relâche aucune
Les frappe un dieu acharné à leur perte.
La lumière que répandaient encore ses derniers rejetons
Dans le palais d'œdipe,
Le voici éteinte à son tour,
Soufflée par des paroles insensées et par la furie vengeresse
Nées…
Electre Et le mal, a-t-il une mesure ? Serait-il beau, dites-moi de négliger les morts ? Est-il des humains en qui l'idée a pu germer ? Ceux-là , je ne veux pas de leur estime, et si je garde en moi le sens du bien, je ne veux pas vivre après d'eux tranquille, au prix de l'affront que serait pour mon Père de retenir l'envol de es plaintes aux accents déchirants. Oui, si le malheureux mort devait n'être plus là que poussière et néant, sans que les autres le paient…
LE Chœur Déjanire, par deux rivaux si convoitée naguère,
Le cœur en mal d'amour,
Telle aujourd'hui un oiseau désolé,
N'arrive plus à trouver le sommeil
Ni à sécher dans ses yeux les larmes du chagrin
Tenaillée sans répit par l'angoisse pour un mari absent.
Elle se consume sur sa couche sans homme
Et n'attend plus, la pauvre, qu'un funeste destin.
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